Danemark - Italie

Comme d'habitude...


Italie - Danemark 0-0

La Squadra Azzurra effectue une entrée dans le tournoi molle et peu séduisante

GUIMARAES.

24 ans. 24 ans déjà que l'Italie, depuis le mundial 1982, n'a plus remporté un grand trophée international. C'est long. Très long quand on s'appelle Italie, l'une des plus grandes nations du football, triple championne du monde et championne d'Europe en 1968. Outre ce manque de victoires, l'Italie se devait aussi de faire oublier la finale perdue dans les arrêts de jeux contre la France en 2000 lors d'une finale cauchemardesque pour la Botte. De l'autre côté, les Danois étaient une nouvelle fois au rendez-vous, eux qui remportèrent le tournoi en 1992. Ces vikings mercenaires sont toujours des clients dangereux, alliant engagement physique et organisation.

Le match démarra sans surprise. C'est-à-dire avec une équipe danoise incisive, jouant vite, occupant tout le terrain et, en face, une équipe italienne plutôt statique et paraissant s'économiser. Jusqu'à 5 minutes du terme de cette première mi-temps, le jeu est resté figé dans ce schéma. La possession de balle fut surtout danoise et les vikings offrirent aux spectateurs plusieurs actions dangereuses dans les environs de la cage de Buffon. Mais dans les arrêts de jeux, deux tirs presqu'à bout portant de Del Piero et Totti sont venus rappeler qu'il en faudrait cependant peu aux Italiens pour empocher la mise, même et surtout si c'est contre le cours du jeu.

La deuxième mi-temps est jumelle de la première si ce n'est qu'elle offrira un peu plus d'actions dangereuses. On retiendra surtout l'action danoise galvaudée par Sand, seul au deuxième poteau mais qui croise trop son tir et côté italien, une tête puissante de Vieri repoussée par le formidable gardien Sorensen. Ce match fut d'ailleurs finalement surtout le match des gardiens qui montrèrent quelques beaux arrêts réflexes. Après Suisse - Croatie, c'est le deuxième match nul de cet Euro.


Les déclarations d'après-match

Thomas Soerensen (gardien du Danemark, désigné meilleur joueur du match): «Il était important de bien démarrer, pour moi comme pour mes coéquipiers, face à l’une des meilleures équipes du tournoi. Mais je suis un peu déçu, car nous étions vraiment tout près de gagner. Il y a maintenant deux matches très importants qui arrivent, et on s’y prépare. Depuis deux ans, nous sommes vraiment réguliers, nous avons gagné en Angleterre, une grosse équipe, et nous avons battu la Turquie, 3e de la Coupe du monde. Ce n’est pas une surprise pour nous de faire match nul aujourd’hui.»

Gianluca Zambrotta: «Nous avons été largement meilleurs en deuxième mi-temps quand on compare avec la première. Les Danois nous ont très bien pressés. Cela aurai pu être bien pire. Nous sommes relativement heureux avec un nul.»

Gianluigi Buffon: «Le match nul est le résultat qui convient à ce match. Ils nous ont mis en grande difficulté et nous n’avons pas réussi à les repousser.»

Simone Perrotta: «(Sur les conditions climatiques:) C’était dur mais ce n’est pas une excuse. Nous sommes davantage habitués à une telle chaleur (33°C) que les Scandinaves.»

Dennis Rommedahl (attaquant du Danemark): «Il faisait vraiment très chaud. Cela a été en première mi-temps mais, après 15 minutes en seconde période, c’est devenu vraiment très difficile. Nous avons sans doute eu un peu de chance, l’Italie aussi. Mais il faut de la chance pour aller loin.»

DHNet

Source : © La Dernière Heure / Les Sports