Euro 2004 - Valeron, le joker de luxe de Saez
Espagne-Russie 1-0.
À peine monté au jeu, le médian du Deportivo a offert la victoire aux Espagnols, désormais favoris du groupe A
FARO L'Espagne a réalisé la bonne opération du groupe A, hier soir, en prenant la mesure de la Russie grâce à l'unique but inscrit par Juan Carlos Valeron. Pratiquement une première, pour les Ibériques, qui n'avaient remporté qu'une seule fois leur premier match dans une phase finale de l' Euro, en sept participations!
Il n'y aura pas eu de round d'observation entre les deux équipes. Dès
l'entame de la partie, les Espagnols ont pris la direction des opérations.
Les Russes volés?
Vifs, offensifs, déroutants, les joueurs d'Inaki Saez donnaient le
tournis aux défenseurs russes. Sous l'impulsion de Baraja, Vicente
et Etxeberria, Raul et Morientes, tour à tour, tentaient leur chance
sans, toutefois, parvenir à concrétiser leurs occasions. Petit
à petit, la Russie revenait dans la partie. Et, par l'entremise d'individualités
comme Mostovoi ou Alenichev, les joueurs de Georgi Yartsev semaient à
leur tour la panique dans le rectangle de Casillas.
Les deux plus belles occasions de la première période se succédaient
peu de temps après la demi-heure de jeu. Ovchinnikov commençait
par repousser superbement une tête à bout portant de Morientes
dans les pieds d'Exteberria, qui croquait sa reprise. Sur la contre attaque,
le joueur du FC Porto, Alenichev, se promenait dans la défense ibérique
et forçait Casillas a justifié son statut de numéro 1
au poste de gardien.
Les deux équipes rentraient aux vestiaires sur ce score nul et vierge. Dès la reprise, les Espagnols reprenaient les choses en main. Mais il fallait attendre le coup de génie d'Inaki Saez pour débloquer le tableau marquoir. Bien inspiré, le sélectionneur espagnol faisait monter Valeron qui, sur sa première touche de balle, déflorait la marque, isolé dans l'axe du but par Puyol, excellent durant l'ensemble de la rencontre.
Bien organisé, le voisin espagnol pouvait gérer cette avance en étalant toute sa classe: technique, passes courtes et construction précise... Torres, à peine monté au jeu, manquait de peu le coup réussi par Valeron lorsque sa volée était repoussée par un défenseur russe.
Puis venait le tournant du match. Au terme d'une nouvelle incursion, Alenichev
voyait son centre contré... par le bras de Marchena. Mais l'arbitre
Meier restait de marbre, à l'instar de son assistant.
Mais lorsque Torres était stoppé fautivement par Sharonov, l'
homme en noir suisse n'avait pas d'autre choix que d'adresser un deuxième
carton jaune (il y en aura neuf au total pour une rencontre pourtant correcte!)
au défenseur central. Après les forfaits d'Onopko et Ignashevich,
les deux titulaires habituels dans l'axe de l'arrière garde russe,
les affaires de Yartsev ne s'arrangent pas avant le match, déjà
décisif, contre le Portugal, mercredi.
D. D.M.
Source : © La Dernière Heure / Les Sports