Portugal - Grèce

PORTO

Une constatation s’impose d’emblée, les Portugais ne sont pas prêts pour disputer cette grande fête du football. Jamais, ils n’inquiétèrent réellement des Grecs trop heureux de pouvoir opposer leur système rigoureux, réaliste et efficace.

On peut clairement écrire que ce premier (très beau) but de Karagounis aura eu le don de crisper davantage des Portugais déjà nerveux en tout début de partie. L’enjeu était lourd, bien entendu, d’ouvrir le tournoi devant ses propres supporters et avec le statut de pays organisateur. Facile, dès lors, pour les Grecs de jouer leur match sans complexe et de profiter du blocage des Portugais. Avouons-le, lors des vingt premières, les joueurs de Scolari n’ont rien montré si ce n’est leur peur flagrante de mal faire. La Grèce, évoluant en fonction et avec de bons contres et une défense courageuse, s'infiltra dans les failures. La marque du coach national allemand Rehhagel qui a pu insuffler la rigueur qui manquait ? Assurément !

Le retour aux vestiaires s’effectua sur ce score assez surprenant de 0-1 pour la Grèce. Surprenant, mais pas forcément usurpé... Cinq minutes après la reprise, Collina siffla logiquement un penalty sur Seitaridis commit par Ronaldo monté à peine au jeu. Le grand Basinas tua la rencontre en doublant la mise pour l’équipe grecque (0-2). Les Portugais essayèrent tant bien que mal de recoller au score mais toutes leurs faiblesses affichées deux ans plutôt en Asie ressurgirent : jeu empoté, individualisme infructueux, lenteur...

Le beau but de Ronaldo dans les arrêts de jeu ne changera rien à l’histoire. Les Portugais débutent l’Euro 2004 de la pire manière qui soit. Le deuxième tour est déjà plus qu’entre parenthèse pour eux. Bravo aux Grecs qui, sans se montrer irrésistibles, disputèrent la partie avec expérience...

L. Dp.

Source : © La Dernière Heure / Les Sports